Mes chers amis,
Les quelques mots que je vais
vous adresser … ne sont ni un testament, ni la fin de quoi que ce soit, c’est
une étape. J’aurais pu attendre d’avoir 50 ans de club pour boire une coupe (ou
deux) avec vous mais nul ne connaît l’avenir. Nous avons perdu prématurément
trop de bons copains, alors il vaut mieux faire les choses quand on peut les
faire. Et puis, d’ici 5 ans, il est vraisemblable que l’honorariat me
tentera …
45 ans de club, c’est très
difficile à résumer en quelques minutes. Il y a trop de souvenirs qui
s’accumulent. Je vous en citerai simplement quelques uns pêle-mêle, sans
ordre chronologique, comme ils me sont venus à l’esprit. Ils font partie de
l’histoire du club.
D’abord c’est à mon parrain bien sûr que je
dois d’avoir vécu tout cela. Je ne remercierai jamais assez Pierre Poinsignon de m’avoir fait rentrer à la
Table Ronde. Mon premier président a été Michel Dupont, qu’on appelait le
Führer. Il n’y avait aucune connotation de quoi que ce soit là-dedans, mais avec
lui les choses étaient carrées.

Plusieurs membres de notre
club se souviennent de ces déplacements, mais ils ne sont plus très
nombreux : Patrice Duron,
Jean-François Mercier, François Chandeau, je crois que c’est tout.


Nous avions aussi, dansé le
Lac des Cygnes avec nos chaussures de ski… Le Club Med était une bonne source
d’inspiration.
A Linköping j’avais même fait
un discours en suédois au cours du dîner. Je n’avais pas de mérite j’avais un
ami rochelais dont la femme était suédoise. Je lui avais fait traduire mon
discours, elle me l’avait enregistré et je l’avais travaillé un mois avant. Tout le monde a ri aux
bons moments, signe que j’avais été compris. Lors de ce même voyage Paul a
crevé l’écran en mimant un oiseau sur la scène. La salle était pliée en deux.
Ce pull vert que je porte ce
soir, marqué des 7 insignes des clubs européens, était attribué à ceux qui avaient participé à tous les
euro-meetings. C’est un anglais Jeff, qui doit avoir aujourd’hui entre 85 et 90
ans qui s’était chargé de contrôler tout cela. Il paraît qu’il s’en occupe
encore !
Je dois avoir fait deux fois
le tour, à un déplacement près.
J’ai entendu dire que La
Rochelle, qui avait tout laissé tomber, allait recoller à l’Euromeeting. Si
c’était le cas, ne manquez pas cela, vous passeriez à côté de grands moments de
club. Demandez à Serge Debaye, Armand-Paul Jean, Germain Drapeau, Luc Barrière,
Patrice Duron, etc. ils sauront vous
convaincre.
Les contacts en France sont
enrichissants, et il faut impérativement se déplacer, mais ceux avec l’étranger
le sont même encore plus.
Sinon, pour faire un peu
d’histoire, ma première grande soirée de
club a été la remise de Charte de la Table Ronde de Cognac en Novembre 1970 au
Domaine du Peu, au milieu des alambics. La première sortie est forcément un
très grand souvenir.
Je me souviens aussi d’une magnifique soirée au château de Buzay. Pas dans un tivoli à côté du château comme cela se fait maintenant. Non, dans les salons du château…
A l’époque tout le monde était en smoking. Cela avait une sacrée gueule…
Je me souviens aussi d’une magnifique soirée au château de Buzay. Pas dans un tivoli à côté du château comme cela se fait maintenant. Non, dans les salons du château…
A l’époque tout le monde était en smoking. Cela avait une sacrée gueule…
C’était l’époque où on ne
manquait pas beaucoup de remises de
Charte. Je n’ai qu’un seul regret : la Table organisait tous les ans une
virée dans le Périgord. Je n’ai jamais pu y aller, c’était toujours pour la
Pentecôte. Et vu le métier que j’avais je ne pouvais absolument pas m’absenter.
A leur retour ils me parlaient de ventrées de foie gras et d’omelettes aux cèpes…les
salauds !
La Table Ronde n’est pas un
club-service mais nous avions l’habitude de manger plusieurs fois par an au
Centre Richelieu où, à l’époque, on soignait des jeunes atteints de scoliose.
Beaucoup étaient en chaise roulante et d’autres carrément étendus sur une
planche. Je me souviens d’y avoir fait plusieurs années le Père Noël et j’ai aussi le souvenir d’un numéro de clown, à trois, avec Paul Noël et Joël Andreu.
Une année on leur avait aussi organisé une visite du Zoo de la Palmyre et nos propres
enfants y avaient participé.
C’était aussi l’époque où
l’on faisait des conneries comme
la veille du ler Mai. Nous avions
revisité « à la rochelaise » la tradition vendéenne et
charentaise qui veut, qu’à la campagne, les jeunes font main basse sur tout ce
qu’ils trouvent dans les cours de fermes et l’amènent sur la place du village.
Nous, c’était chez les membres du club que nous allions « piquer »,
et nous avions ramené ici-même au club : une ancre marine, un portail, du
mobilier de jardin, des pots de fleurs, des vélos etc. etc.

Certains ont porté plainte au
commissariat ! J’ai récupéré leurs dépositions, elles sont dans l’album-photo de l’année.

Autrefois nous jouions
toujours au tarot ou au poker-menteur après les réunions, avant de rentrer chez
nous. Je me souviens d’une soirée non-stop jusqu’à 7 heures du matin, l’heure
d’aller au boulot, mais nous avions 35 ou 40 ans de moins ...
Lorsque le Club 41 117
s’est crée à La Rochelle en 1976, j’étais à la Table Ronde, beaucoup trop jeune
pour rentrer dans ce club de vieux…
Je suis rentré au 41 117
avec un an de retard. En effet j’avoue avoir un peu bidouillé ma date de
naissance pour rester un an de plus à la Table. Etant né en Juin je devais
quitter la Table immédiatement. Né en Octobre je faisais un an de plus. Alors…
J’espère que cet aveu me sera pardonné même s’il est tardif.
Un autre souvenir qui me
vient à la mémoire c’est mon parrainage d’Armand Paul au 41 !... L’autre
jour il m’a ressorti le discours d’intronisation que j’avais fait. Je l’avais
complètement oublié. J’ai parrainé Paul, c’est vrai. Tout le monde peut commettre une erreur!
Le club peut s’enorgueillir
d’avoir eu de nombreux membres au Bureau National. Les premiers noms que
je vais donner ne diront rien aux plus jeunes mais je vais néanmoins le faire :
Yves Chabasse (Secrétaire et Trésorier 1962-63), Michel Bourreau
(Vice-Président 1968-70), Pierre Barbarat (Président 1979-80), Jacques Luciani
(Président 1985-86), Jacques Cailleteau (Boutiquier national 1985-87), Hubert
Passot (Vice-Président 1987-88), Pierre Landré (Secrétaire 1992-94), Patrice
Duron (IRO 1996-98).
A la Région nous avons
eu, en plus de ceux déjà nommés, Michel Dupont, Gérard M., Bernard L.,
Philippe B. Là je dois en oublier. Je les prie de m’en excuser.
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Je ne parlerai pas de tous
les présidents que j’ai connus à la tête
de notre club. Tous de grands présidents, tous excellents…
Autre souvenir : Je pourrais rappeler qu’avant la création du club 41 de Rochefort, Bernard Lacoste et Michel Payen ont été membres de notre Club pendant plusieurs années. Michel Payen a été Vice-Président National en 2006-08 et sans ses ennuis de santé il aurait été aussi Président National.
Des situations financières difficiles on en a aussi connues. Quand j’ai
été élu président, c’est le lot de tout un chacun un jour ou l’autre, (sauf
peut-être pour Camille Annereau, Jean-Claude Aucouturier et Michel Corlieux), le
propriétaire de ce local n’avait pas été payé depuis plusieurs mois. Il a fallu
remettre de l’ordre.
Les traiteurs, nous en avons connu un certain nombre… Je me souviens aussi
que, pour faire des économies, François Chandeau a fait la cuisine pendant une
année entière. Il en a été de même pour Chantal une autre année.
Un autre bon souvenir a été
mon année de Secrétaire de Région. Un poste à la Région est un bon moyen de
voyager dans les clubs, de mieux connaître le fonctionnement du 41, et de se faire de nouveaux amis.
J’aurais pu vous parler de la
soirée organisée lors du départ de La Rochelle de Paul Noël, où cinquante
personnes avaient envahi son jardin en apportant tables, chaises, bouffe,
boisson, musique etc… La surprise avait été totale.
J’aurais pu aussi parler des
déplacements pour des créations de clubs en Tchèquie, en Roumanie, en Bulgarie… ,
des soirées-langoustines chez
Serge Debaye…
de la conférence de Polo Noël
sur « Le vit des cathares ».
J’aurais aussi pu m’étendre
sur la semaine passée aux Baléares, semaine payée par les bénéfices faits lors
de l’organisation d’une Assemblée Nationale sous la présidence d’Hubert Passot.
A propos d’Assemblée Nationale, il me revient à
l’esprit que l’équipe chargée de l’animation avait changé de tenue 9 fois en 3
jours :


J’aurais aussi pu parler de
l’Inter-Club avec la venue de l’Abbé Pierre, mais je vais arrêter là
l’évocation de tout ce passé. On n’en sortirait pas…
Maintenant place aux jeunes.
Je ne sors plus que très peu. On ne peut pas vivre éternellement au rythme qui
a été le mien autrefois. Il y a un phénomène d’usure. Je considère que j’ai eu une vie de club riche. Sans compter que
j’ai aussi été appelé par le Rotary. J’ai eu la double appartenance pendant 7
ans avec une assiduité irréprochable tant dans un club que dans l’autre, tout en
étant IRO dans les deux clubs en même temps.
Quand, pour des raisons
personnelles, il m’a fallu faire un choix, je suis revenu à mes racines. C’est
pourquoi je suis toujours parmi vous.

Merci d’avoir écouté un vieux
con évoquer ses souvenirs, mais soyez sûrs que tant que j’éprouverai du plaisir
à voir vos gueules enfarinées, je continuerai à venir au Club.
Levons nos verres à la Table
Ronde et au 41.
Claude A.
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