Absents
excusés :
Dominique, Gilbert, Jésus et Christian.
Bruno D. chez les
Tablers.
Le Président ouvre la séance par
l’accueil de nos invités :
Le conférencier de ce soir M Daniel K et M
Raymond F, Maire d’Oradour-sur-Glane.
Les
Tablers : David, Jérôme, Romain et Stéphane ; nos anciens, toujours
les bienvenus : Serge, Françoise et Joël, Mme Yvette M., Leo et Georges T. du club Angoulême les
Remparts et nos épouses : Cathy, Mireille, Bernadette, Marie, Brigitte,
Muriel, Jeanne et Solange.
Notre conférencier est invité à
débuter son intervention avant le repas.
Le sujet en est l’affaire Hébras. Il s’agit du dernier des 6 survivants du massacre d’Oradour-sur-Glane perpétré par la division SS « Das Reich » , commandée par le Général Lammerding, le 10 Juin 1944. Mr Hébras faisait partie d’un groupe de civils rassemblés dans une grange que les SS ont mitraillés avant de mettre le feu au bâtiment. Robert Hébras n’a dû d’avoir la vie sauve qu’au fait que, recouvert par les corps de ses camarades blessés ou morts, il a miraculeusement échappé au coup de grâce.
Le sujet en est l’affaire Hébras. Il s’agit du dernier des 6 survivants du massacre d’Oradour-sur-Glane perpétré par la division SS « Das Reich » , commandée par le Général Lammerding, le 10 Juin 1944. Mr Hébras faisait partie d’un groupe de civils rassemblés dans une grange que les SS ont mitraillés avant de mettre le feu au bâtiment. Robert Hébras n’a dû d’avoir la vie sauve qu’au fait que, recouvert par les corps de ses camarades blessés ou morts, il a miraculeusement échappé au coup de grâce.
Dans le détachement de la division « Das Reich » présent à
Oradour figuraient de nombreux Alsaciens, enrôlés de force dans l’armée
allemande dès le début de l’occupation,
appelés les « malgré nous » et regroupés dans une association du même
nom dès la fin de la guerre. Ces
soldats avaient été jugés et amnistiés par le Tribunal de Bordeaux en 1953. Notre « Trompe la Mort »,
dont la famille et les amis avaient été massacrés, avait commis le crime, dans
un livre paru quelques années plus tard, d’insinuer que, peut être parmi ces
« malgré nous », il s’en trouvait quelques-uns qui servaient
volontairement les Nazis. L’association
avait fait saisir le livre et il n’avait pu reparaître qu’après la suppression de cette hypothèse.
Malheureusement, lors d’une réédition en 1992, l’imprimeur avait commis
l’erreur de ressortir la première version non expurgée. Et voilà comment Robert
Hébras, assigné par l’association, sera condamné en 2001 par le tribunal de
Strasbourg à 1€ de dommages et intérêts et à payer les frais de justice, au
prétexte qu’il ne pouvait pas témoigner des conditions d’enrôlement, n’y ayant
pas assisté. En appel, le tribunal de Colmar avait cassé le jugement du
tribunal de Strasbourg et, en cassation le 16 Octobre 2013, le tribunal clôt
définitivement le dossier faisant valoir que le jugement de Strasbourg avait
violé le droit à la liberté d’expression article 10 de la Liberté fondamentale
des Droits de l’Homme.
Daniel Kuri, juriste, avait préparé ce dossier pour la défense de Mr
Hébras et il se félicite de ce que cet arrêt de la cour puisse servir de
référence et « trace une ligne de conduite qui permet de servir
l’Histoire ». Après le repas, c’est Mr le Maire qui accepte de prendre la
parole pour nous parler de son action pour Oradour.
Elu depuis 1971, il a fait quatre mandats en tant qu’adjoint avant de
devenir Maire et il terminera son dernier mandat le 30 Mars prochain.
Ayant toujours refusé d’autres fonctions publiques, il a toujours eu à
faire face à la dualité de la gestion du présent et du passé et ce, en refusant
toujours l’aide des nombreux hommes politiques qu’il a côtoyés.
Il nous révèle que, s’il a toujours eu une
vision d’avenir pour sa commune, il a dû l’appliquer avec prudence et
intelligence pour ne pas réveiller les blessures profondes et il en évoque les
quatre points principaux :
1er projet : la normalisation d’Oradour
Révoltée après le procès de Bordeaux de
1953 et l’amnistie des « assassins », la commune s’est repliée sur elle-même derrière le
prédécesseur de Mr Frugier et a rompu tout lien avec l’Etat et ses
représentants jusqu’en 1974, à l’exception de la visite du Général de Gaulle en
1962 (lequel a souhaité conserver les ruines du village martyr et reconstruire
le village à côté).
La cité martyre s’était vue attribuer la Légion d’honneur en 1949. Le
Maire de l’époque avait refusé de la recevoir « tant que les bourreaux
n’étaient pas châtiés ». L’association des familles, qui l’avait acceptée,
la redonna au Préfet de la Haute Vienne après le verdict de 1953. Monsieur
Frugier, jugeant qu’il était important
que sa commune récupère cette distinction, entreprit moult demandes
infructueuses de la médaille et du brevet auprès des autorités concernées,
jusqu’à la venue du Président Chirac en 1999. Sollicité par Monsieur le Maire,
ce dernier fit établir un nouveau brevet qui fut remis en mairie en 2000.
2ème
projet Le Monument aux martyrs
d’Oradour
Cette œuvre de l’artiste Apel –les –Fenosa trône désormais à l’entrée du
Centre de la Mémoire grâce à la persistance de Monsieur le Maire. Refusée en
1948, stockée dans les sous-sols de l’Évêché pour qui elle faisait polémique,
cette sculpture a pendant quelques temps figuré au rond-point d’un carrefour de
Limoges avant d’atteindre son lieu de destination à l’occasion des vœux de
1999.
3ème projet La réconciliation avec l’Alsace
Elle se fait à la suite d’une visite à la
mairie d’un membre de l’association des « malgré nous » qui propose
la venue de jeunes alsaciens. A Pâques 1998, une quinzaine de jeunes alsaciens sont
hébergés dans des familles de la commune.
A la suite de ça, le Maire de Strasbourg
demande à visiter le village martyr. Le
10 Juin 1998, les cérémonies du souvenir ont lieu en présence du Maire de Strasbourg.
Ce dernier propose à Raymond Frugier de venir à Strasbourg. Au cours de cette visite,
lors d’une émission de FR3 Alsace, le Maire de Strasbourg propose à son
homologue de l’accompagner au camp de concentration du Struthof.
4ème projet Le rapprochement avec l’Allemagne
En Mai 2000 appel du Préfet. Une délégation bavaroise en jumelage avec
Limoges demande à visiter le village martyr et à être reçue. Monsieur le Maire
accepte. La réception en Mairie a lieu en présence de onze télévisions mais en
l’absence de tout membre du Conseil Municipal…Raymond Frugier accompagne seul
la délégation et aura par la suite à affronter les réactions négatives de sa
population.
Le
Maire aura son « Bâton de Maréchal » lorsque pour le centenaire du
traité de réconciliation Franco-allemande en 2013, le Président de la
République d’Allemagne, accompagné de François Hollande, visitera Oradour et
reconnaîtra publiquement la culpabilité de l’Allemagne.
Raymond Frugier aura réussi à « porter la mémoire d’Oradour en Europe ».
*°*°*°*

RAPPEL:
vous pouvez retrouver le compte rendu du club sur le blog de la Région
Merci
aux absents de se signaler à Alain Th.
La citation du jour :
"La connerie c'est la décontraction de l'intelligence.
Mémo de l’année
-Samedi 22 Mars à Bergerac Comité des Saveurs
-Jeudi 15 Mai à Bessines Statutaire commune avec Guéret et Lges Em@il Musée UREKA
-Samedi 17 Mai à Thouars Comité Electif
-Samedi 7 Juin
Marennes
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